Petit blongios

Petit blongios. © Richard Prévost

Nom français
Petit blongios

Autre(s) nom(s) français
Petit butor, blongios, blongios minute, blongios d’Amérique

Nom anglais
Least bittern

Autre(s) nom(s) anglais
Bittlin, Gaulin, Minute bittern, Eastern least bittern

Nom scientifique
Ixobrychus exilis

Grand groupe
Oiseaux

Espèce à statut
Vulnérable

Description

Le petit blongios, autrefois connu sous le nom de petit butor, est un petit échassier au même titre que le grand héron. Au Québec, cette espèce est désignée vulnérable.

Identification

Taille

Longueur : 30 cm; envergure des ailes : 41 à 46 cm.

Poids

80 g.

Coloration    

Sa calotte et son dos sont noirs chez le mâle et plus pâles chez la femelle. Son corps est de couleur chamois.

Traits caractéristiques

Le petit blongios est un oiseau très effilé, doté de longues pattes et d’un long cou. Cette espèce est difficile à repérer, car elle a un comportement très discret. Sa présence est détectable par son chant, un « cou-cou-cou » guttural difficilement audible.

Répartition

Au Canada, le petit blongios a été observé dans toutes les provinces. La population canadienne est estimée à environ 1 500 couples et elle est principalement concentrée dans le sud de l’Ontario.

Au Québec, le petit blongios est présent seulement dans le sud de la province. La grande majorité des mentions proviennent des régions situées le long des rivières des Outaouais et Richelieu, comme du fleuve Saint-Laurent en amont de Québec, ainsi que de la rive sud du fleuve jusqu’aux environs du lac Saint-Pierre.

Le petit blongios hiverne principalement le long des côtes et du golfe du Mexique, jusqu’au Panama.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec saisonnièrement, durant la période de reproduction uniquement.

État de la situation

La population nicheuse du Québec totaliserait entre 200 et 300 couples. L’effectif de l’espèce est en diminution depuis plusieurs années au Canada et aux États-Unis, mais la tendance démographique de l’espèce au Québec demeure inconnue.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S2B.

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations petits blongios au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. ou sur iNaturalist Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Habitat

Le petit blongios niche dans des marais et des marécages d’eau douce dominés par des plantes aquatiques émergentes, particulièrement les quenouilles, ainsi que par des arbustes et des zones d’eau libre. Il affectionne les milieux humides où le niveau de l’eau varie peu durant l’été (marais aménagés, marais lacustres).

Alimentation

Le petit blongios se nourrit de petits poissons et d’invertébrés aquatiques. Il chasse ses proies à l’affût, en eau peu profonde près du bord des marais, ce qui explique son besoin de disposer de zones d’eaux libres.

Reproduction

L’âge de reproduction de l’espèce n’est pas connu. Le petit blongios construit son nid dans une touffe de végétation à une hauteur qui varie entre 15 et 76 cm au-dessus du niveau de l’eau. Une couvée contient généralement quatre ou cinq œufs blancs bleutés ou verdâtres. Le succès de nidification est variable en raison de la vulnérabilité des nids à la montée des eaux et à la prédation.

Menaces pour l’espèce

Les principales menaces qui pèsent sur le petit blongios sont :

  • la destruction des milieux humides qui causent la perte d’habitats de nidification;
  • l’agriculture par le remplissage et l’assèchement des marais;
  • le développement urbain;
  • les produits toxiques dans l’eau;
  • les espèces végétales envahissantes;
  • les clôtures et les fils électriques;
  • les collisions avec les véhicules.

Désignation et rétablissement

Le petit blongios possède les statuts suivants selon :

  • la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée vulnérable depuis 2009;
  • la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

AMERICAN ORNITHOLOGICAL SOCIETY (AOS) (2017). Checklist of North and Middle American Birds. [En ligne] [http://checklist.aou.org/taxa/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

CHABOT, J., et D. ST-HILAIRE (1996). La situation du petit blongios dans la région de l’Outaouais, Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction régionale de l’Outaouais, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Hull, 45 pages.

COMITÉ SUR LA SITUATION DES ESPÈCES EN PÉRIL AU CANADA (2009). Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada – Mise à jour, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 42 p.

DAVID, N. (1996). Liste commentée des oiseaux du Québec, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Montréal, Québec, 169 p.

ENVIRONNEMENT CANADA (2014). Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, v + 42 p.

FRAGNIER, P. (1995). Petit blongios, p. 240-241, dans J. GAUTHIER et Y. AUBRY (dir.), Les oiseaux nicheurs du Québec : atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec, Montréal, 1 295 p.

GIBBS, J. P., F. A. REID et S. M. MELVIN (1992). Least Bittern, p. 51-69, dans The Birds of North America, no 17 (A. Poole et F. Gill, dir.), Philadelphie, The Academy of Natural Sciences; Washington, D.C., The American Ornithologists’ Union, 400 p.

JOBIN, B., C. LATENDRESSE et L. ROBILLARD (2007). Habitats et inventaires du Petit Blongios sur les terres du ministère de la Défense nationale à Nicolet, Québec, étés 2004, 2005 et 2006, série de rapports techniques, no 482, Service canadien de la faune, Environnement Canada – Région du Québec, Sainte-Foy (Québec).

JOBIN, B., L. ROBILLARD et C. LATENDRESSE (2009). “Response of a Least Bittern population (Ixobrychus exilis) to interannual water level fluctuations”, Waterbirds, 32 : 7480.

REGROUPEMENT QUÉBECOISEAUX (RQO) (2019). Liste des oiseaux du Québec, version d’avril 2019. [En ligne] [https://quebecoiseaux.org/index.php/fr/publications/liste-des-oiseaux-du-quebec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

ROBERT, M., M.-H. HACHEY, D. LEPAGE et A. R. COUTURIER (dir.) (2019). Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et Changement climatique Canada) et Étude d’Oiseaux Canada, Montréal, xxv + 694 p.

SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

Dernière mise à jour : 19 mars 2024

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