Couleuvre tachetée

Une couleuvre tachetée enroulée sur elle-même.
Couleuvre tachetée. © Scott Gillingwater

Nom français
Couleuvre tachetée

Autre(s) nom(s) français
Couleuvre annelée

Nom anglais
Eastern milksnake

Autre(s) nom(s) anglais
Milksnake, Thunder snake, Lightning snake, House snake

Nom scientifique
Lampropeltis triangulum

Grand groupe
Reptiles

Espèces d'intérêt
Couleuvres

Espèce à statut
Vulnérable

Description

La couleuvre tachetée est le seul serpent du Québec qui se nourrit de petits mammifères. Lorsqu’elle se sent menacée, elle agite le bout de sa queue munie d’écailles modifiées, telles des clochettes. Contrairement au crotale venimeux, elle n’a pas de crochet à venin et est inoffensive pour l’humain.

Identification

Taille

De 60 à 90 cm.

Coloration

La couleuvre tachetée se distingue par des taches irrégulières rouges ou brunes cerclées de noir qui ornent son dos et se détachent d’un fond gris ou brun crème. Une tache pâle en forme de V ou de Y est visible sur le dessus de sa tête. Le ventre est pâle avec un motif irrégulier de taches noires rectangulaires.

Traits caractéristiques

La couleuvre tachetée possède des écailles dorsales lisses, comme pour les autres espèces qui pondent des œufs (ovipares).

Distinction

La couleuvre tachetée possède de grandes taches sur son corps qui ne forment jamais de bandes comme chez la couleuvre d’eau. Aussi, la couleuvre tachetée a une tache blanche sur la tête qui est absente chez la couleuvre d’eau adulte.

Espèces similaires

Couleuvre d’eau

Couleuvre brune

Couleuvre rayée

Répartition

En Amérique du Nord, la couleuvre tachetée (sous-espèce triangulum) se trouve du sud du Canada jusqu’au Tennessee et en Caroline du Nord. D’est en ouest, l’aire de répartition s’étend de la NouvelleAngleterre jusqu’en Iowa et au sudest du Minnesota.

Au Canada, l’espèce est présente dans toute la région des Grands Lacs, y compris dans le sudest de l’Ontario et au sud du Québec. Au Québec, sa répartition est discontinue. Elle se trouve principalement en Outaouais et dans la grande région de Montréal, jusqu’à l’est de la Montérégie.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

État de la situation

Peu de renseignements sont disponibles pour définir la tendance des populations de couleuvres tachetées au Québec. Toutefois, l’espèce demeure vraisemblablement rare, puisque certaines régions ne comptent aucune mention récente.

Rangs de précarité

Les rangs de précarité pour cette espèce sont :

  • Rang G : G5
  • Rang N : N3
  • Rang S : S3

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de couleuvres au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur l’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. ou sur iNaturalist Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Habitat

La couleuvre tachetée occupe des habitats variés, dont les boisés, les friches, les collines rocheuses, les pâturages et les champs. Elle peut aussi se trouver occasionnellement en milieu forestier ou dans des bâtiments agricoles. Elle se cache parmi la litière de feuilles mortes, sous les pierres, les planches et les troncs, ou encore dans des cavités rocheuses.

Elle hiberne, de la fin d’octobre à la mi-avril environ, dans des crevasses ou des cavités, naturelles ou artificielles, qui lui évitent le gel.

Alimentation

La couleuvre tachetée se nourrit principalement de petits mammifères, mais aussi d’autres espèces de couleuvres, de poissons, d’amphibiens, d’oiseaux et de différents invertébrés. Elle est le seul serpent constricteur au Québec : elle tue ses plus grosses proies en enroulant son corps autour d’elles, les étouffant avant de les avaler.

Reproduction

La couleuvre tachetée est une espèce ovipare, c’estàdire que la femelle pond des œufs. D’autres espèces sont ovovivipares, c’estàdire que les femelles vont plutôt mettre au monde des petits déjà formés (espèces ovovivipares).

La couleuvre tachetée pond ses œufs en juin ou en juillet dans différents substrats, comme des amoncellements de débris végétaux, des troncs d’arbres en décomposition, du fumier ou même dans des tunnels sous le sol. Les femelles partagent parfois un nid commun. L’éclosion a généralement lieu entre août et septembre.

Menaces pour l’espèce

Les principales menaces qui pèsent sur la couleuvre tachetée au Québec sont :

  • le développement urbain et l’intensification de l’agriculture qui entrainent la fragmentation et la perte d’habitats;
  • la persécution par les humains;
  • les véhicules qui causent leur mort sur les routes.

Maladies

Bien qu’elle soit absente du Québec pour le moment, la maladie fongique du serpent (Ophidiomyces ophiodiicola) figure parmi les menaces potentielles pour nos couleuvres. Cette infection a été observée en Ontario ainsi que dans trois États américains qui partagent une frontière avec le Québec.

Une couleuvre qui présente des symptômes de défiguration, lésions à l’œil, au museau, à la mâchoire ou sur le corps et ulcère cutané doit être signalée au bureau de la gestion de la faune de votre région.

En cas de contact

Manipuler une couleuvre n’est pas dangereux pour vous.

Dans le cas d’un contact avec une couleuvre présentant des symptômes apparentés à la maladie fongique du serpent, assurez-vous de laver vos mains et de décontaminer à l’eau de Javel tout le matériel qui serait entré en contact avec l’individu.

Désignation et rétablissement

La couleuvre tachetée possède les statuts suivants selon :  

  • la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée vulnérable;
  • la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

ATLAS DES AMPHIBIENS ET REPTILES DU QUÉBEC (2018). Atlas des amphibiens et reptiles du Québec. [En ligne] [http://www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

CROTHER, B. I. (2017). Scientific and Standard English Names of Amphibians And Reptiles of North America north of Mexico, with comments regarding confidence in our understanding – eighth edition. Committee on standard english names and scientific names. Official names list of American Society of ichthyologists and herpetologists, Canadian herpetological society, Partners in amphibian and reptile conservation, Society for the study of amphibians and reptiles, The herpetologists’ League. John J. Moriarty, Minnesota. 102 p.

ERNST, C. H. et E. M. ERNST (2003). Snakes of the United States and Canada. Smithsonian Books, Washington. 668 p.

GREEN, D. M. (2012). Noms français standardisés des amphibiens et des reptiles d’Amérique du Nord au nord du Mexique. Society for the Study of Amphibians and Reptiles. Salt Lake City (Utah) – Le Musée Redpath de l’Université McGill, Montréal, Québec. 63 p.

HARDING, J. H. (1997). Amphibians and reptiles of the Great Lakes Region, The University of Michigan Press, Ann Arbour. 378 p.

INTEGRATED TAXONOMIC INFORMATION SYSTEM (ITIS) (2019). Integrated Taxonomic Information System. [En ligne] [https://www.itis.gov/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

NATURESERVE (2019). NatureServe explorer. [En ligne] [https://explorer.natureserve.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

RODRIGUE, D. et J.-F. DESROCHES (2018). Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes, Édition revue et augmentée, Éditions Michel Quintin, Montréal, Québec, 375 p.

SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

Dernière mise à jour : 19 avril 2024

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