La grive de Bicknell est un oiseau de la même famille que le merle d’Amérique. Cette espèce est désignée comme espèce vulnérable au Québec.

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec de façon saisonnière, durant la période de reproduction uniquement.

La population de grive de Bicknell au Canada est en déclin. Au Québec, il n’est pas possible actuellement d’estimer avec précision la tendance démographique de l’espèce. Toutefois, un suivi réalisé au mont Gosford de 2001 à 2007 indiquait une diminution de 60 % des individus détectés lors des inventaires.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S2B.

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de grives de Bicknell au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird  ou sur iNaturalist .

La grive de Bicknell recherche un habitat bien particulier. Il se compose de peuplements denses de conifères qui sont soit situés dans des régions montagneuses, soit en régénération, mesurant au moins 2 m de hauteur et situés à plus de 600 m d’altitude, où le sapin est généralement la principale essence forestière.

Les forêts recherchées par cette espèce sont caractérisées par un climat humide, frais et venteux où le brouillard est souvent présent.

Bien qu’elle occupe aujourd’hui ses habitats traditionnels, la grive de Bicknell est également présente à plus basse altitude, dans les forêts denses dominées par le sapin, objet d’exploitation forestière.

L’été, la grive de Bicknell se nourrit de chenilles, de fourmis, de guêpes, de coléoptères, de criquets juvéniles, de mouches, de papillons de nuit et d’autres insectes.

Vers la fin de l’été et en automne, elle modifie son régime alimentaire pour devenir davantage frugivore. Elle ajoute à son menu les baies de cornouiller, de belladone, d’épine-vinette, de benjoin, de raisin sauvage, de vigne vierge commune et de sumac grimpant.

En période de reproduction, la femelle a une seule couvée. Elle pond de trois à quatre œufs bleu verdâtre légèrement marqués de petites taches brunes. Contrairement à la majorité des passereaux, les mâles ne défendent pas de territoire.

Les grives de Bicknell ont un comportement social inhabituel : plusieurs mâles peuvent partager la paternité d’une même couvée. De plus, ils peuvent visiter et nourrir les oisillons de plus d’un nid à la fois.

Le nid est placé, souvent pas très haut, dans un conifère ou, plus rarement, dans un feuillu.

Les principales menaces qui pèsent sur la grive de Bicknell sont :

• l’exploitation forestière qui provoque la perte et la fragmentation de ses habitats;
• les corridors de transport (tours de communications, lignes électriques);
• les parcs éoliens qui causent la mort par une collision directe avec les pales en mouvement;
• la prédation;
• le développement commercial;
• les changements climatiques;
• le déboisement lié à l’agriculture de subsistance, la production de charbon de bois et la transformation de la canne à sucre, qui modifient les sites d’hivernage.

La grive de Bicknell possède les statuts suivants selon :

• la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée vulnérable depuis 2009;
• la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril  pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

Protocole d’inventaire de la Grive de Bicknell et de son habitat 

Mesure de protection de la grive de Bicknell à l’égard des activités d’aménagement forestier  (version anglaise )

Rapport d’inventaire de la grive de Bicknell au Saguenay-Lac-Saint-Jean, secteur des monts Valin, 2015 

Pleins feux sur… la grive de Bicknell : portrait d’une espèce «  en danger  » 

Programme de rétablissement de la Grive de Bicknell (Catharus bicknelli) au Canada, Environnement et Changement climatique Canada – 2020 

Évaluation et Rapport de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada sur la Grive de Bicknell – 1999 

Liste de la faune vertébrée