Le hibou des marais est un oiseau de proie qui s'active au crépuscule. Il est associé aux milieux humides, à la toundra et aux milieux agricoles où il est apprécié pour le contrôle des populations de rongeurs. Puisqu’il construit son nid au sol, il est très vulnérable au passage de la machinerie agricole.

Le hibou des marais est un animal à déclaration obligatoire. En tout temps, si vous trouvez un hibou des marais blessé ou mort, contactez SOS Braconnage — Urgence faune sauvage au 1 800 463‑2191.

Distinction

En vol, le hibou des marais ressemble énormément au hibou moyen-duc. Il s’en distingue principalement par sa coloration plus chamois.

Espèces similaires

Hibou moyen-duc

Petit-duc maculé

Nyctale de Tengmalm

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec saisonnièrement, durant la période de reproduction uniquement.

Depuis la fin des années 1980, la situation du hibou des marais s’est fortement détériorée dans le sud du Québec. Il existerait moins d’une centaine de couples reproducteurs. Dans le nord du Québec, les tendances des populations de hiboux des marais sont mal connues du fait de la rareté des données, mais aucun indice ne laisse croire qu’elles seraient à la baisse.

Afin de freiner le déclin du hibou des marais dans le sud du Québec et de maintenir une population autosuffisante dans le nord de la province, il est nécessaire de poursuivre les efforts de protection, de recherche et de sensibilisation pour en assurer le rétablissement.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S3B.

Suivi

Au Québec, le hibou des marais fait l’objet d’un programme de suivi. Sa répartition et son abondance relative, c’est-à-dire le nombre d’individus par unité de surface, sont documentées en suivant des routes d’inventaire.

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de hiboux des marais au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird  ou sur iNaturalist .

Le hibou des marais chasse dans de vastes milieux ouverts. Il évite les forêts, mais également les cultures intensives, préférant les prairies naturelles, la toundra, les milieux humides et divers milieux agricoles comme les champs de foin, les terres en jachère et les pâturages.

Cette espèce construit son nid plutôt que d’en utiliser un abandonné comme le font la plupart des hiboux. Il niche surtout dans les champs cultivés. Dans les milieux naturels, il peut aussi utiliser les tourbières, les hauts marais, les prairies humides, les milieux insulaires et les milieux dunaires.

Un modèle de la qualité de l’habitat du hibou des marais a été créé pour identifier les secteurs  les plus propices à l’espèce.

Le hibou des marais se nourrit presque exclusivement de petits mammifères qu’il chasse surtout à l’aube ou au crépuscule. Il a une forte préférence pour les campagnols, particulièrement le campagnol des champs. Le hibou des marais mange également des musaraignes, des taupes, des lapins, des hermines et, en milieu côtier, des oiseaux.

Le hibou des marais atteint la maturité sexuelle à un an. Son nid est une simple dépression dissimulée dans la végétation épaisse qui est tapissée de brins d’herbes et de duvet. Dans le sud du Québec, la période de ponte et d’incubation s’étend du début avril jusqu’à la fin juin, et celle de l’élevage des jeunes, de la fin avril à la fin juillet.

Une couvée contient 4 à 10 œufs. L’incubation, assurée par la femelle, dure en moyenne de 24 à 29 jours. Pendant ce temps, le mâle veille à assurer une partie des besoins en nourriture de sa partenaire. Les œufs éclosent à une ou deux journées d’intervalle.

Les jeunes quittent le nid après 12 à 18 jours, ce qui est plutôt rapide pour un rapace. Ils sont en mesure de voler environ deux semaines après leur sortie du nid, mais demeurent dépendants de leurs parents pour encore 15 à 50 jours.

Les principales menaces qui pèsent sur le hibou des marais au Québec sont :

• la perte et la dégradation de son habitat causées par l’activité humaine sont la menace ayant le plus de répercussions négatives;
• la machinerie agricole qui provoque des blessures et la mort;
• les maladies;
• les pesticides qui causent des intoxications;
• les changements climatiques.

Le hibou des marais possède les statuts suivants selon :  

• la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : aucun; espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable;
• la Loi sur les espèces en péril (Canada) : consultez le Registre public des espèces en péril  pour en savoir plus.

Le hibou des marais fait partie des espèces qui concernent l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec .

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

Il est interdit de blesser ou de tuer intentionnellement un hibou des marais.

Contrairement à certaines autres espèces de rapaces du Québec, il est très rare qu’un hibou des marais soit la cause d’un dérangement. Si vous êtes aux prises avec une situation problématique en lien avec un oiseau de proie, il est fort probable que l’espèce concernée ne soit pas le hibou des marais.

Consultez nos conseils pour prévenir les problèmes qui peuvent être causés par des oiseaux de proie.

Plan de rétablissement du hibou des marais (Asio flammeus) au Québec — 2021-2031 

Aménagements et pratiques favorisant la protection des oiseaux champêtres — Guide de recommandations 

Connaître et protéger le hibou des marais 

Liste de la faune vertébrée du Québec 

Protocoles

Protocole standardisé d’inventaire du hibou des marais dans le Québec méridional 

Protocole de suivi des mortalités d’oiseaux de proie et de chiroptères dans le cadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec — novembre 2013